L’effet positif des circuits courts alimentaires sur les gaz à effet de serre, la pollution et la biodiversité semble communément accepté.
Pourtant, est-ce si évident ?
Les pratiques agricoles sont responsables à elles seules de plus de 50% des émissions de gaz à effet de serre dans le circuit alimentaire, bien avant le transport ou l’emballage. Il est donc primordial de s’assurer que les circuits courts s’appuient bien sur des producteurs aux pratiques exemplaires ; ou de favoriser ces pratiques auprès d’eux.
Dans le transport des marchandises, si l’on ne tient compte que du bilan carbone par kilo transporté, les circuits courts contribuent davantage au réchauffement climatique que les transports longue distance par camion ou bateau. Ce critère, pris seul, n’a pas beaucoup de sens mais c’est un argument utilisé par les acteurs des filières longues pour défendre leur modèle.
L’emballage, la transformation, le sous-produit, la restauration collective… autant de maillons qui font partie de la chaine alimentaire et qui, dans le cadre des circuits courts, ne sont pas souvent étudiés, ni connectés entre eux. Partout, des marges de progrès existent, grâce à de l’innovation, de la coopération entre acteurs, ou encore des politiques publiques incitatives.
Les circuits courts représentent le premier pas vers une économie re-localisée, d’une société plus écologique dans son ensemble, plus sociale et démocratique.
Les acteurs qui travaillent à leur développement ont un rôle à jouer. Un article récemment publié par Savoir Faire & Co dans le cadre du projet européen Rural F leur donne :
des éléments de compréhension du lien entre circuits courts et transition écologique.
des pistes d’action
co-écrit par Arnaud Trollé, Yuna Chiffoleau (co-animatrice du RMT Alimentation Locale et Juliette Peres (co-animatrice du groupe de travail Formation du RMT Alimentation Loclae) en Avril 2021.
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